avis et meilleurs dialogues et citations du film « Intouchables » avec Omar Sy d’Omar et Fred

Puisqu’il faut l’avoir vu, j’ai fini par le regarder malgré mes appréhensions causées par le succès populaire et la présence d’Omar Sy (du Service Après-Vente – SAV – d’Omar et Fred sur Canal+) au casting.

Voici des notes prises pendant le film :

Attention, ce qui suit dévoile des moments clés de l’histoire

– la première scène d’ouverture est un bon incipit et une bonne introduction au film car elle est différente du reste du film.
Le reste du film est un immense flash-back.

– scène marrante des entretiens d’embauche qui montre des préjugés sur les handicapés.

– incohérences :
. 3 refus pour toucher les ASSEDICS ?! C’est plutôt l’inverse.
. quand on est tétraplégique on est très maigre des bras et des jambes.

– Le film est assez drôle en général : quelques scènes marrantes même si certaines sont sur-jouées. Et quelques autres scènes pas drôles (« pas de bras, pas de chocolat » en particulier).

– Le film se passe à Paris. Pour quelqu’un qui y a habité, cela fait plaisir de revoir fugitivement/furtivement cette ville au cinéma.

– Le scénario est parfois un peu téléphoné et cousu de fil blanc avec 2 exceptions (les 2 scènes entre Omar Sy/Driss et la belle assistante rousse).

– Quelques références allers/retours bien vus. Exemples :
. la salle de bain partagée avec les enfants dans l’appart de Driss en banlieue et la salle de bain séparée dans l’hôtel particulier de Philippe
– Philippe l’handicapé qui arnaque un faux-ami à lui en lui vendant une toile d’Omar Sy/Driss pour 11 000 €.

– On échappe pas au cliché sur le noir des banlieues : Omar Sy/Driss possède une matraque téléscopique, couteau papillon, fûme du cannabis et son « frère »/cousin est un dealer de drogue.

Il faut dire que les dialogues du film sont bien écrits.

LES MEILLEURS DIALOGUES DU FILM
– verlan : « veuch » (cheveux)
– Omar Sy/Driss : « on peut pas créer un dossier « putes » ? »
– Omar Sy/Driss : « le mec il a saigné du nez sur un fond blanc »
– Omar Sy/Driss : « pas de bras pas de chocolats »
– « les caïds des cités ils n’ont aucune pitié »
– Omar Sy « owned » 2 fois par la belle assistante rousse dans la scène de la salle de bain/baignoire (scène où elle commence à dégrafer son soutien gorge, scène que j’ai beaucoup apprécié)
– relation épistolaire. Omar Sy/Driss : « il « épistole » » (jeu de mot pas drôle à mon goût)
– « des fois le matin je me réveille avec les oreilles un peu dures »
– François Cluzet/Philippe : « mon vrai handicap, c’est pas d’être en fauteuil, c’est d’être sans elle » [sa première femme morte]
– Omar Sy/Driss : « C’est pas une relation d’esprit à esprit, c’est une relation d’esprit à un thon ».

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avis sur le film « Munich » : un bon film d’espionnage sur les agents illégaux

Même si ce film est sorti il y a 4 ans, début 2006, voici une critique.

Munich est un bon film historique (l’histoire de « l’opération Colère de Dieu » la vengeance de l’Etat d’Israël contre les instigateurs de la prise d’otage et du massacre qui s’en est suivi lors des jeux olympiques de 1972).

Le film montre bien les difficultés du métier d’agent illégal à l’étranger : femme absente, enfant qui grandit sans son père, paranoïa qui devient insidieuse, complots vus en cascade…

Les faits, intrigues et scènes sont vraisemblables à défaut d’être véridiques. Les « clins d’oeil » historiques sont intéressants à remarquer pour les historiens puristes :
– la Première ministre Golda Meir est présente au début du film entourée de ses généraux et chefs de service
Ehoud Barak qui deviendra Premier Ministre d’Israël après avoir été général fait une apparition lors de l’opération commando à Beyrouth en temps qu’officier.

Les dissensions entre Israéliens (yekke d’origine allemande, yiddish polonais et biélorusse…) sont véridiques.

Une des seules choses fausses dans le film sont les remords que certains membre de l’équipe d’agents israéliens montrent. Dans la réalité, aucun n’en a exprimé publiquement et s’ils en ont eu, ils les ont gardés pour eux.

Une dernière chose intrigante est de savoir qui se cache derrière le groupe de Louis (interprété par Mathieu Amalric) et son père (Michael Lonsdale) : services secrets français (SDECE ou DST) ? ex-membres de l’OAS ?

La scène où le héros fait l’amour à sa femme en pensant à la prise d’otage à Munich qui se finit en bain de sang est maladroite voire et mériterait d’être repensée ou supprimée.

En conclusion, un film qui passionnera les amateurs de films d’espionnage par son réalisme, loin des films coutumiers du genre mais beaucoup plus proche de la réalité.
Pour aller plus loin on pourra lire l’enquête historique dont est tirée le film : Vengeance
de George Jonas.

acheter le film Munich en DVD sur www.amazon.fr

article sur le film Munich sur fr.Wikipedia.orgMême si ce film est sorti il y a 4 ans, début 2006, voici une critique.

Munich est un bon film historique (l’histoire de « l’opération Colère de Dieu » la vengeance de l’Etat d’Israël contre les instigateurs de la prise d’otage et du massacre qui s’en est suivi lors des jeux olympiques de 1972).

Le film montre bien les difficultés du métier d’agent illégal à l’étranger : femme absente, enfant qui grandit sans son père, paranoïa qui devient insidieuse, complots vus en cascade…

Les faits, intrigues et scènes sont vraisemblables à défaut d’être véridiques. Les « clins d’oeil » historiques sont intéressants à remarquer pour les historiens puristes :
– la Première ministre Golda Meir est présente au début du film entourée de ses généraux et chefs de service
Ehoud Barak qui deviendra Premier Ministre d’Israël après avoir été général fait une apparition lors de l’opération commando à Beyrouth en temps qu’officier.

Les dissensions entre Israéliens (yekke d’origine allemande, yiddish polonais et biélorusse…) sont véridiques.

Une des seules choses fausses dans le film sont les remords que certains membre de l’équipe d’agents israéliens montrent. Dans la réalité, aucun n’en a exprimé publiquement et s’ils en ont eu, ils les ont gardés pour eux.

Une dernière chose intrigante est de savoir qui se cache derrière le groupe de Louis (interprété par Mathieu Amalric) et son père (Michael Lonsdale) : services secrets français (SDECE ou DST) ? ex-membres de l’OAS ?

La scène où le héros fait l’amour à sa femme en pensant à la prise d’otage à Munich qui se finit en bain de sang est maladroite voire et mériterait d’être repensée ou supprimée.

En conclusion, un film qui passionnera les amateurs de films d’espionnage par son réalisme, loin des films coutumiers du genre mais beaucoup plus proche de la réalité.
Pour aller plus loin on pourra lire l’enquête historique dont est tirée le film : Vengeance
de George Jonas.

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article sur le film Munich sur fr.Wikipedia.org

avis sur le film « Les Marches du Pouvoir » (« The Ides of March ») avec George Clooney

Juste fini (enfin ! ce film est sorti il y a plusieurs mois) de voir le film « Les Marches du Pouvoir » (« The Ides of March ») sur des primaires démocrates dans une élection présidentielle américaine (fictive).

Le scénario est malheureusement peu crédible :
– le candidat aux primaires démocrates joué par George Clooney est « gauchiste »/libéral (contre la peine de mort…). Le personnage a été inspiré par le candidat malheureux aux primaires démocrates de 2004 Howard Dean ;
– il est moins cynique que son jeune conseiller politique et se laisse bluffer par lui.

Mais les rebondissements sont pour une fois imprévus et ne se laissent pas deviner facilement.
Enfin, contrairement à la tradition américano-holywoodienne, la morale et les gentils ne triomphent pas (j’aime bien quand les méchants gagnent à la fin même si ce n’est pas rassurant ni optimiste).

Un film sur le cynisme en politique que je recommande malgré la déception du scénario peu crédible par moments (mais bien tordu et bien trouvé à d’autres).

film « Les Lyonnais » et documentaire sur la véritable histoire du gang des Lyonnais dans les années 1970

Le film « Les Lyonnais »

. personnage d’Edmond « Monmon » Vidal joué par un Gérard Lanvin encore très musclé pour son âge (il prend des stéroïdes ou a été doublé ?).

. personnage de Serge, en vérité le vrai « Serge », meilleur ami d’Edmond Vidal s’appelait Jean Pierre Gandeboeuf ou Cristo

. « le grec » n’est pas le traître dans la réalité (ni dans le film comme « Monmon » le croit jusqu’au dénouement)

. Grenoble est évoqué dans le film (et scène à Grenoble ou scène évoquée qui a lieu à Grenoble ?)

. Monmon Vidal a encore une maison dans la banlieue est de Lyon

. Neyret, le directeur adjoint de la PJ de Lyon est joué par un sosie (incorruptible, lui)

Comme la réalité est toujours plus intéressante que la fiction :

documentaire « Le Gang des lyonnais » de Stéphane Granzotto

1/4

2/4

3/4

4/4


vidéo de l’INA sur le gang des Lyonnais

article de Wikipedia sur le gang des Lyonnais.

L’hommage du vice à la vertu : les bandits ont un « code d’honneur » et des « lois »

Titres des journaux après le casse de l’Hôtel des Postes de Strasbourg :
« le hold up du siècle »
« le casse du siècle »

12 millions de Francs lourds volés à cette occasion

critique du film « La somme de toutes les peurs » de la série des « Jack Ryan » et inspiré d’un roman de Tom Clancy

somme de toutes les peurs

Ben Affleck joue l’analyste de la CIA Jack Ryan dans « La somme de toutes les peurs ». Cela fait bizarre et pas très crédible (surtout avec la voix fluette du doublage) comparé à Alec Baldwin (qui joue Jack Ryan dans à la poursuite d’Octobre rouge) et Harrison Ford (qui joue Jack Ryan dans Patriot Games / Jeux de guerre et Danger immédiat) dans le même rôle.

Dommage que le film soit plombé par cette voix fluette en VF.

Idem, Morgan Freeman est moins crédible que James Earl Jones en directeur adjoint de la CIA..

Il y a une scène marrante quand l’analyste (Jack Ryan/Ben Affleck) dit à sa petite amie au téléphone depuis un avion qu’il travaille pour la CIA. Et elle ne le croit pas !

Il se rattrape plus tard en l’invitant au dîner des correspondants à la Maison Blanche.

Minute 40 du film : expert qui se plante lamentablement dans son analyse sur le pouvoir russe.

Jack Ryan parle ukrainien 🙂

attention, ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue ou la fin du scénario

scénario du film La somme de toutes les peurs ressemble à celui du film Le Quatrième protocole / The Fourth Protocol : des bombes nucléaires sont envoyées sur le territoire de l’ennemi sans être « vectorisées » dans une bombe ou un missile mais plutôt dans ce qui ressemble à une bombe sale.

C’est une idée plausible et prise en compte par les services de renseignement.

L’intrigue emprunte aussi aux James Bond : comme dans les films du héros anglais, un méchant « monte » les Etats-Unis et la Russie l’un contre l’autre.

La 2e partie du film devient un peu « What the fuck » : un stade de football américain est « nucléarisé ».

Voici des extraits de critiques américains :

an implausible apocalypse without depth or resonance

« the use of the neo-Nazis is politically correct: Best to invent villains who won’t offend any audiences. »

avis sur « Zero Dark Thirty », l’excellent film sur la traque de Ben Laden par la CIA

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Ce film sort aujourd’hui mercredi 23 janvier dans les salles en France.

Je n’avais pas aimé « Démineurs » (The Hurt Locker) de la même réalisatrice Kathryn Bigelow (elle avait d’ailleurs gagné l’oscar de la meilleure réalisatrice pour ce film). Et bizarrement l’oscar du meilleur scénario alors que le scénario était ce que j’avais trouvé de moins réussi dans ce film.

Mais venons en à Zero Dark Thirty.

Ce film raconte la traque de Ben Laden : des séances de tortures des prisonniers d’Al Qaida au raid sur la maison de Ben Laden à Abbottabad en passant par les interceptions électroniques et les filatures au Pakistan.
(mais le film ne parle pas de Tora Bora à l’hiver 2001 quand Ben Laden a échappé aux forces spéciales américaines et leurs alliés afghans).

Zero Dark Thirty a été nominé 5 fois aux oscars et a déjà obtenu 1 Golden Globe.

Anecdote franco-française sur ce film :
Dans « Zero Dark Thirty » l’analyste femme de la CIA (la rousse) regarde la vidéo d’un interrogatoire en français mené par des agents français (DGSE ou DST). Cet interrogatoire était à propos d’Abu Ahmed al-Kuwaiti, le messager de Ben Laden qui a permis à la traque de la CIA d’aboutir à la maison du chef d’Al Qaida à Abbottabad au Pakistan.

Une des scènes poignantes dans le film est celle de l’attentat contre Camp Chapman, une base de la CIA à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan.
Les connaisseurs la verront venir.
Cet attentat suicide a été perpétré par le kamikaze et agent triple Humam Khalil Abu Mulal al-Balawi (les services secrets jordaniens croyaient l’avoir « retourné »).

Une déception du film est la scène absolument pas réaliste du briefing de l’opération « Geronimo » contre « OBL » (« Osama Bin Laden » en anglais) par l’analyste rousse (jouée par la très belle Jessica Chastain qui ne fait pas son âge) de la CIA devant les Navy SEALS.

Un des clins d’oeil du film est de revoir 11 ans après son apparition dans Spy Game l’acteur Stephen Dillane dans Zero Dark Thirty.

Pour résumer, Zero Dark Thirty est à mon avis l’un des meilleurs films d’espionnage depuis le film Munich et un autre film excellent : l’Affaire Farewell
L’intérêt de Zero Dark Thirty est surtout de raconter les attentats depuis 2001 (attentat de Londres en 2005, attentat contre Camp Chapman, émeutes anti-américaines au Pakistan suite à l’arrestation d’un espion américain qui avait tué un Pakistanais…) et l’action contre-terroriste de la CIA.

Extraits d’un article du Monde du 23 janvier 2013 sur le film Zero Dark Thirty :

Mark Boal (le scénariste du film) le reconnaît, sans son passé d’enquêteur, il n’aurait jamais pu mener à bien l’écriture du scénario de Zero Dark Thirty. Six ans de travail pour trouver une réponse à une question fondamentale : pourquoi a-t-il fallu dix ans à la première armée du monde pour retrouver Ben Laden ? Le journaliste refuse d’évoquer ses sources, par ailleurs facilement vérifiables depuis que l’organisation américaine Judicial Watch les a divulguées. Mark Boal a bénéficié d’informations au plus haut niveau de la CIA, avec l’aide directe de Leon Panetta, alors directeur général de l’organisation, aujourd’hui secrétaire d’Etat à la défense pour quelques jours encore.

UNE FICTION DE PRÈS DE TROIS HEURES

Que le film de Kathryn Bigelow se révèle aussi précis sur cette traque, dans le cadre d’une fiction de près de trois heures, alors qu’elle a été décrite depuis dans deux ouvrages exemplaires – Il faut tuer Ben Laden, de Mark Bowden, et Chasse à l’homme. Du 11 septembre à Abbottabad, l’incroyable traque de Ben Laden, de Peter L. Bergen – en dit long sur la capacité de Mark Boal à trouver les bons interlocuteurs.

Un point le laisse amer depuis le 11 janvier, date de sortie de son film aux Etats-Unis au niveau national : la polémique sur la question de la torture, méthode que Zero Dark Thirty est accusé de justifier dans une séquence d’ouverture particulièrement musclée. « Dans la chaîne d’informations menant à Ben Laden, au moins une a été obtenue par la torture. Que devais-je faire ? Ne pas l’évoquer ? D’évidence, l’aile droite du Parti républicain le souhaitait. On m’aurait incendié si j’étais resté silencieux. Alors je raconte cet épisode, et les têtes molles du politiquement correct me tombent dessus. »

Sur au moins deux points cruciaux, l’approche journalistique de Mark Boal a modifié radicalement le récit de Zero Dark Thirty, contredisant les clichés que le reporter avait en tête. Ce dernier tient à comprendre qui a mené cette traque et entend cerner l’état d’esprit des forces spéciales parties à l’assaut de la forteresse de Ben Laden. Si des milliers de personnes sont impliquées dans cette traque, un nombre restreint se consacrent exclusivement à retrouver la trace de Ben Laden. Et parmi elles, beaucoup de femmes. D’où la nécessité de faire du protagoniste principal de Zero Dark Thirty une femme. « A l’époque de la guerre froide, le renseignement était un sport d’hommes. Plus maintenant. »

En côtoyant les forces spéciales, Mark Boal est frappé aussi de voir à quel point ses membres ne ressemblent pas à des super-héros. Leur tâche consiste à prendre d’assaut des maisons en Afghanistan et à en éliminer les occupants. Ils le font tous les soirs, parfois plusieurs fois en une nuit. « Le truc, c’est de boucler l’affaire en moins d’une demi-heure, sinon le voisinage vous repère. » Si l’on met à part le caractère hors normes de la personnalité de Ben Laden, l’éliminer fut, pour reprendre les termes de Mark Boal, « business as usual ». Tout le contraire d’un tour de force, la routine. « Ils l’ont éliminé comme d’autres respirent. »

Samuel Blumenfeld – New York, envoyé spécial

A lire et à voir

« IL FAUT TUER BEN LADEN » de Mark Bowden (Grasset, 384 p., 22 €).

Page du livre sur Amazon :

Il faut tuer Ben Laden

« CHASSE À L’HOMME. DU 11 SEPTEMBRE À ABBOTTABAD, L’INCROYABLE TRAQUE DE BEN LADEN » de Peter L. Bergen (Robert Laffont, 370 p., 21 €).

Chasse à l’homme : Du 11 septembre à Abbotabad, l’incroyable traque de Ben Laden

« ZERO DARK THIRTY » film américain de Kathryn Bigelow, avec Jessica Chastain et Jason Clarke (2 h 29). En salles le 23 janvier.