Critique du film « L’exercice de l’Etat » sur un ministre des transports et son cabinet

La fiction politique est un genre malheureusement peu développé en France(*) donc à encourager.

Bande annonce de ce film :

attention, ce qui suit dévoile en partie le scénario et des moments clés du film (rebondissements).

Le personnage principal du film est un ministre des transports issu de la « société civile » (il n’a pas de « fief électoral »).

Michel Blanc est son directeur de cabinet (DirCab) de droite (on devine sa tendance politique dans la scène où il écoute et répète un discours de Malraux dans son appartement (de fonction ?)).

Quelques notes prises en vrac pendant le film :
– la scène du début du film (avec la femme nue et le crocodile) est à mon goût inutile même si elle se veut métaphorique.

– la trouvaille cinématographique de montrer des SMS sur iPhone en « surimpression » à l’écran pendant des scènes est une bonne idée (on pourrait appeler ça du « cinéma augmenté ») ;

Le film est glauque. La scène du repas très arrosé d’alcool entre le ministre qui veut s’encanailler ou se rapprocher du peuple, son chauffeur intérimaire de sa femme d’origine italienne est très glauque. Scène qui a lieu dans la caravane du chauffeur silencieux et de sa femme.

le film est cruel pour les hommes politiques.
Il prouve, comme le soulignait Olivier Kempf d’EGEA que tout pouvoir, même partant des meilleures intentions, corrompt.
. Compromissions : la scène où le ministre arrange la perte d’un passeport de sa fille ou de la fille d’un collaborateur est là pour le rappeler. Autre scène de corruption : celle où la voiture du ministre emprunte une portion d’autoroute non finie pour rejoindre une réunion à Paris du bureau politique de l’UMP (commission des investitures) plus rapidement.
. Citation de Michel Rocard (rapportée ici approximativement et de tête) : « la politique est l’un des seuls métiers où l’on ne peut pas satisfaire tout le monde ».
. le ministre n’a pas le choix entre avaler des couleuvres en se taisant ou perdre un arbitrage du premier ministre ou du « PR » (c’est ainsi qu’est appelé le Prédident de la République dans le film).
Comme l’avait dit Chevènement à propos de sa démission pendant la guerre du Golfe (1990-1991) : « un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne ».

Le film est dur : scène de l’accident de voiture avec le corps du chauffeur estropié

– Les anecdotes et le scénario du film sont sûrement basés sur un fond de vérité (même si le dossier principal, la privatisation des gares, n’a jamais été à l’ordre du jour en France à ma connaissance). Les scénaristes ont du se renseigner et récolter des confidences et ils les ont rassemblées dans un seul film.

– Enseignement politique véridique : popularité d’un homme politique après un accident même « mérité » (popularité de Chevènement après son coma, de Chirac après son AVC…)

– hasard heureux : la conseillèr(e) politique (en communication) du ministre qui échappe au renvoi grâce à la providence (l’accident du ministre qui lui fait changer ses plans).

– ce que le film montre et prouve : certains hauts fonctionnaires (énarques) respectent plus l’Etat que les hommes politiques. Le DirCab (Michel Blanc) convaint son ministre de l’opportunité de retourner sa veste et trahir ses conviction en défendant la privatisation des gares après avoir été contre. Malgré cela, entre le ministre et le DirCab, c’est le DirCab qui défend le plus l’intérêt de l’Etat et qui ne trahit pas ses convictions en proposant sa démission alors que le ministre ne le fait pas.

– à la fin du film, on voit un remaniement de l’intérieur avec ses côtés cruels (ici pour le DirCab qui est renvoyé par le PR lors du remaniement). Dominique Bussereau, ancien secrétaire d’Etat au transports a confirmé que cette anecdote est réaliste.

– Une scène du film (celle de la cour de l’Elysée) a été tournée à l’Elysée même !

– Le ministre des transports du film lit le quotidien sportif L’Equipe en cachette !

– une scène du film montre des membres du gouvernement (ou du cabinet ?) regarder la prise et le saccage d’une préfecture par les « Conti » (salariés du manufacturier de pneus Continental qui ont fait l’objet d’un plan social célèbre)

– Dominique Bussereau (ancien ministre des transports) a confessé que la scène où la voiture du ministre des transports est pris dans une manifestation n’est pas réaliste. C’est pourtant une scène intéressante.

– la scène où l’on s’apeçoit que des informations confidentielles ont fuité arrive tellement souvent…

– Marc-Olivier Fogiel est toujours aussi insupportable dans son rôle d’interviewer agressif, autant dans la vraie vie que dans le film.

CONCLUSION PERSONNELLE : les scènes sont plus intéressantes que le jeu des acteurs (qui est bien mais pas génial ni assez fidèle au double langage et au cynisme des politiques : le fait que le ministre soit le personnage le plus honnête du film (avec le DirCab) n’est pas très réaliste).

La fin est abrupte mais intéressante, c’est une bonne idée de refermer le film (qui n’avait pas d’évènement « perturbateur » au début) sur le remaniement. Comme dans les livres réalistes, c’est une « tranche de vie » qui est montrée : le passage d’un homme politique dans un ministère.

Meilleure scène du film : celle entre le DirCab (Michel Blanc) du ministre des transports et son ancien camarade de promotion à l’ENA qui part pantoufler dans le privé chez Vinci.
Le DirCab a une position très important en politique en France.

émission sur le cinéma de France Culture qui est une longue discussion/interview avec le réalisateur.

interview de Dominique Bussereau, ancien secrétaire d’Etat aux transports

Récompense obtenue par le film :
César du meilleur acteur dans un second rôle – Michel Blanc
(je trouve que son interprétation n’est pas extraordinaire)

. Nominations :
– César du meilleur film
– César du meilleur réalisateur
– César du meilleur acteur (Olivier Gourmet)

* Autres fictions politiques françaises :
La Conquête
Le film L’exercice de l’Etat est bien meilleur que La Conquête. La conquête est intéressant par le jeu d’acteur mais trop « politicien » (s’attarde sur les petites phrases)

– fiction sur la promotion Voltaire (1980) de l’ENA :
. L’école du pouvoir 1ère partie
. L’école du pouvoir 2e partie.

Fictions politiques étrangères :
In the Loop
The Queen

Fiction télé sur l’ENA, « l’école du pouvoir », 1ère partie

Cette fiction rapporte l’histoire de la promotion Voltaire (sortie en 1980) depuis l’oral d’entrée en 1978.

Les personnages ne sont pas rééls (François Hollande, Ségolène Royal, Dominique de Villepin qui sont sortis de cette promotion sont suggérés, pas représentés fidèlement dans les images).

Un frère et une soeur sont représentés dans le téléfilm, les « de Cigy ».

Cette fiction peut-être vue comme un « documentaire »/docu-fiction sur la fin des années 1970 et le début des années 80.

Contexte du début de l’histoire : élections municipales françaises de 1977 remportées par l’union de la gauche

Problématiques abordées dans le téléfilm :

expulsion de l’université Paris VIII de ses locaux de Vincennes suite aux pressions de la municipalité parisienne de droite.

Le fils d’ouvrier pensait que la gauche gagnerait les élections législatives de 1978 (lors desquelles la majorité sortante giscardienne a été reconduite).


L'Ecole du Pouvoir par pepperspace

Lutte des paysans contre le camp militaire du plateau du Larzac.

Construction de l’usine d’enrichissement d’Eurodif avec un actionnariat iranien et un potentiel client irakien

emplois fictifs à la marie de Paris

Autre scène importante de l’histoire : le vote pour choisir le nom de la promotion.

Cette fiction a-t-elle été filmée dans les locaux de l’ENA rue de l’Université (locaux rachetés par Sciences Po).

Un des points qui est intéressant est le fait que l’avocat rentré par le concours interne est « plus à gauche » que le fils d’ouvrier qui se plie aux usages à cause de la pression sociale et des conventions qu’il préfère respecter.

Un autre débat idéologique a lieu entre 2 étudiants de l’ENA, l’un soutenant Michel Rocard dans la course à l’investiture de l’élections présidentielle pour le PS, l’autre soutenant Mitterrand.

Les écuries pour réviser.

Amitiés au delà des convictions politques.

Aggression de l’Iran par l’Irak.

Annonce de la candidature de Michel Rocard face à François Mitterrand dans la « primaire » socialiste et retrait de Rocard.

Amphi « garnison »
Louis de Cigy prend l’inspection des finances. Le fils d’ouvrier prend le Conseil d’Etat, contrairement à ses engagements. La soeur de Cigy prend abandonne les grand corps conformément à ses promesses et prend le budget. La simili-Ségolène Royal prend la Cour des comptes (entorse à la réalité historique, Ségolène Royal est sortie 95e).

Election présidentielle de 1981 : 1er tour, débat télévisé d’entre-deux tours (« vous n’être plus le président et je ne suis pas votre élève », « vous êtes l’homme du passif ») et 2nd tour.

Louis de Cigy ~= Dominique de Villepin
Matthieu Ribero, fils d’ouvrier ~= François Hollande
Caroline Séguier, fille ambitieuse qui offre ses charmes à Cigy mâle puis au fils d’ouvrier = Ségolène Royal
Laure de Cigy = ?
Abel = ?

Fiction télé sur l’ENA, « l’école du pouvoir », 2e partie

Suite et fin de la fiction sur l’ENA. Billet sur la première partie.

Evènements historiques abordés lors du 2e épisode :

« Au revoir » de Valery Giscard-d’Estaing

Inauguration de François Mitterrand au Panthéon

chanson « changeons la vie ici et maintenant »

victoire de la gauche aux législatives de 1981

abolition de la peine de mort

création de l’impôt sur les grandes fortunes

intervention de François Mitterrand à Longwy
plan social en Lorraine

Remplacement de Pierre Mauroy au poste de premier ministre par Laurent Fabius

Chirac face à Fabius lors d’un débat télévisé pour les législatives : « cessez d’intervenir comme un roquet ! »

Elections législatives de 1986 : défaite de la gauche, victoire du RPR et de l’UDF et donc cohabitation.

Interview des acteurs :

Les comédiens de l'Ecole du pouvoir par rue89

avis sur le film primé aux Oscars sur facebook « The Social Network »

Comme vous le savez, le film The Social Network a obtenu plusieurs Oscars dont « Meilleur scénario adapté » et « Meilleure musique ».

Quelques remarques sur le film :

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Sean Parker, joué par Justin Timberlake est parano et a hallucinations (delusions) à cause de la cocaïne.

Mark Zuckerberg a inscrit « I’m CEO, bitch » (« je suis PDG, salope ») sur sa carte de visite.

La scène du night club ou Sean Parker conseille de mettre « I’m CEO, bitch » sur sa carte de visite :

Zuckerberg est un nerd, un no-life. Il ne fait que code du php et du HTML, bloguer et boire de l’alcool. Citation un moment du film : « I was drunk and blogging »

On aurait pu croire que le personnage de Zuckerberg serait détestable mais en fait il est moins détestable que les 2 frères Cameron and Tyler Winklevoss, 2 fils à papa riche et sportifs qui font de l’aviron et qui finiront 6e aux JO de Pékin.

Les 2 personnages « gentils » et attachant du film sont Erica Albright (la fille qui largue Zuckerberg au début, à cause de qui Zuckerberg crée facemash et sur qui Zuckerberg se moque en critiquant ses petits seins et son changement de nom) et Eduardo Saverin.

A la fin du film on apprend qu' »Eduardo Saverin received an unknown settlement. His name has been restored on the facebook masthead ».

Au final un excellent film à voir ou à revoir en VOST.

avis sur le film K-19, un film catastrophe de sous-marin nucléaire

Alors qu’au Japon la situation à Fukushima s’améliore (ils sont où les écologistes qui disaient que ça allait être une catastrophe ?), il est intéressant de revenir sur des catastrophes nucléaires autres que Tchernobyl et Three Mile Island (TMI). Les média nous ressassent à tort et à travers toujours les même (Tchernobyl qui n’a rien à voir) et Three Mile Island qui est plus comparable.

Un film catastrophe inspiré d’évènements rééls était sorti il y a quelques années : K-19, le piège des profondeurs (K-19 the Widowmaker in English, le « faiseur de veuves »).

J’ai fait hier un article sur tous les films de sous-marins au cinéma.

attention, ce qui suit dévoile en partie le scénario et des moments clés du film (rebondissements)

Le K-19 est le premier sous-marins soviétique disposant à la fois d’une propulsion nucléaire et de missiles balistiques nucléaires à combustible liquide. Le sous-marins K-19 a effectué sa première mission en 1961, sous Kroutchev.

Il y avait 2 réacteurs nucléaires sur le K-19 : 2 réacteurs à eau pressurisée comme dans les centrales nucléaires américaines et françaises et dans les sous-marins américains, britanniques et français. Ils produisaient 70 MW (10 % de la puissance des réacteurs japonais de Fukushima).

Après l’accident dans le réacteur, les équipes ne peuvent rester que 10 minutes près du réacteur.

Comme au Japon, il y a des sacrifice dans K-19. Un autre film de sous-marins avec des gens qui se sacrifient mais sans histoire de nucléaire dedans est le film U-571 (histoire d’un sous-marin américain lors de la 2e guerre mondiale).

Dans tout bon film de sous-marins, il y a une scène d’exercice (« drill »). Une des meilleures scène d’exercice est montrée dans le film Das Boot (film sur un sous-marin allemand pendans la 2e guerre mondiale).

Scène de la petite amie dans K-19 comme dans Das Boot.

Scène de la plongée à la limite des capacités du sous-marin avec profondimètre comme dans Das Boot et U-571.

Mensonges sur les doses de radio-activité absorbées pour ne pas paniquer les héros qui se sacrifient en allant près du réacteur.

Température en rouge au dessus de 400 degrés qui monte au dela de 925 degrés (dans la réalité elle n’a pas dépassé 800°, la température de début de fonte/fusion du coeur). Baisse après 950 degrés.

les personnages du film : le peureux qui n’ose pas se battre mais qui à la fin se sacrifié (existe aussi dans U-571).

difficile de représenter radioactivité à l’écran (la radioactivité est invisible dans la réalité) : on fait des brûlures horribles aux sacrifiés.

sacrifier le bateau pour sauver l’équipage ? mais cela le dévoilerait aux américains et serait une perte d’expérience pour la marine soviétique.
Demander de l’aide à l’ennemi américain en pleine guerre froide ?

La souris, témoin de la radioactivité est morte : les radiations à l’intérieur du sous-marin sont montées assez haut, il a été contaminé. La nourriture a aussi été contaminée. Les officiers ont donné du vin rouge à l’équipage. Il est dit dans le film que c’est bon en cas de contamination pour saturer les os en strontium (info médicale à vérifier).

Dosimetres qui se branchent dans un compteur.

importance de la religion en cas de catastrophe (et cela fait plaisir au public religieux américain) mais sous l’ère soviétique les icônes étaient interdites.

hélicoptère américain qui survole le sous-marin : soviétiques qui montrent leurs fesses au renseignement américain qui prend des photos

dilemme

mutinerie comme dans USS Alabama et A la poursuite d’octobre rouge. Dans la réalité il n’y a pas eu de mutinerie sur le K-19, les armes avaient été jetées par dessus bord en cachette.

Dilemme choisir entre un jeune officier nucléaire inexpérimenté et un vieil officier alcoolique pour s’occuper du réacteur.

Il est dit dans le film K-19 que la fusion (fonte) du coeur démarre une réaction thermonucléaire, ce qui est scientifiquement faux.

Fin du film
Scène de la cour martiale a posteriori comme dans USS Alabama.

Dilemmes du film :
– choisir entre un jeune officier nucléaire Inexpérimenté et un vieil officier alcoolique
– sauver des vies ou sauver l’Etat ? (holiste ou individualiste)

article de Wikipedia en français sur le film « K-19 le piège des profondeurs.

wikipedia in English article’s on the movie « K-19: the Widowmaker ».

article de Wikipedia en français sur le sous-marin K-19.

wikipedia in English article’s on soviet submarine K-19.

avis sur le film « Les Chemins de la liberté » sur des échappés du Goulag

Les Chemins de la liberté

article de Wikipedia sur le film « Les Chemins de la liberté ».

Wikipedia’s article on the movie « The Way back » (American original version).

Le film Les Chemins de la liberté est l’adaptation du récit A marche forcée : A pied, du Cercle Polaire à l’Himalaya 1941-1942 de Slawomir Rawicz.

Résumé (qui ne dévoile par la fin)

1939. L’Allemagne nazie et l’URSS se partagent la Pologne. Un Polonais, accusé par sa femme devant le NKVD (contre-espionnage soviétique), est condamné à 20 ans de Goulag.
Avec d’autres prisonniers politiques et un de droit commun (celui joué par Colin Farrell), il s’échappe du camp en Sibérie. Pour s’enfuir, il vont marcher à travers l’URSS (de la Sibérie au lac Baïkal), la Mongolie et le Tibet.
Ils devront affronter le froid de Sibérie et la chaleur du désert de Gobi pour survivre.

CRITIQUE DU FILM Les Chemins de la liberté

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue

J’AI AIME :
+ historiquement assez réaliste, pas de grosse erreur sur les dates ou les parcours
+ paysages (Lac Baïkal, forêts, déserts, Darjeeling en Inde où une courte partie du film a réellement été tournée) sublimes

J’AI MOINS AIME :
– film anti communiste avec un américain gentil (mais cynique) joué par Ed Harris (un de mes acteurs préférés)
– paysages parfois peu réalistes (Tibet à la fin) et les (rares) Tibétains montrés ressemblent plus à des indiens d’Amérique qu’à des asiatiques
– J’ai été assez déçu : peu d’émotions passent malgré les instants dramatiques (les morts). Peut-être à cause du fait qu’il n’y a pas de fond musical dramatique (choix du réalisateur ?) et pas de bande originale à ma connaissance.
Ce que disait aussi un critique professionnel anglais dans un journal : « It isn’t as emotionally involving as it should be ».
– sujet peu original au cinéma : ressemble au film 7 ans au Tibet de Jean-Jacques Annaud avec Brad Pitt.

note globale : 3/5

édition ultérieure : l’ami d’alliance géostratégique et spécialiste de la Russie Yannick Harrel avait aussi consacré une longue critique à ce film Les Chemins de la liberté.

les bons mots du film « La conquête » sur Nicolas Sarkozy et la campagne présidentielle de 2002 à 2007

Tout le film tourne autour de la journée du 6 juin 2007, la date du 2nd tour de l’élection présidentielle. Et du fait que Cécilia sarkozy n’a pas voté ce jour là et ne s’est pas montrée.
Le film alterne des flash-backs entre cette date historique et les 5 ans qui ont précédé, de 2002 à 2007

Villepin : « Sarkozy, le « gesticulateur précoce » »

RaffaRIEN

Gergorin et le général Rondot

affaire Clearstream

surnom de Dominique de Villepin = « Néron »

« Nicolas n’est pas fou, il est maniaco-dépressif »

Chirac : « [Sarkozy] Il est libéral, atlantiste et communautariste, je ne suis rien de tout ça »

erreur de Cécilia Sarkozy : elle lui conseillait en 2004 de ne pas prende l’UMP et de rester à Bercy

acteurs du film très ressemblants (tous mais particulièrement eux) :
– Bernard Le Coq : Jacques Chirac
– Hippolyte Girardot : Claude Guéant
– Samuel Labarthe : Dominique de Villepin

28 novembre 2004 : congrès UMP du Bourget

Villepin sur Sarkozy : « le nabot »

Isabelle Balkany

Cécilia Sarkozy qui part de Roissy en Jordanie avec Richard Attias

Chirac à plusieurs reprises : « le petit Nicolas »
Chirac sur Sarkozy : « Ce sera mon dernier scalp ! » (ajout suite à un commentaire judicieux fait à cet article)

En août 2005, on voit Cécilia Sarkozy à la une de Paris-Match avec Richard Attias

scène de Dominique de Villepin se baignant dans l’océan à La Baule

Villepin : « de quelle rupture il nous parle, de sa rupture avec Cécilia ? »
Villepin : [Sarkozy], « le nain »

rôle trouble de Rachida Dati, intermédiaire entre Cécilia et lui, Nicolas Sarkozy

Henri Guaino, speechwriter

erreur de Jacques Chirac qui sous-estime Nicolas Sarkozy et ne croit pas en sa victoire en 2007

plusieurs scènes de déjeuners entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy

le film montre la rivalité entre Pierre Charon et Rachida Dati
(Pierre Charon sera la source de Michael Darmon, ex-journaliste de France 2, qui écrira après la disgrâce de Rachida Dati la biographie critique : « Belle Amie »)

Sarkozy mis à la porte de son appartement de l’île de la Jatte à Neuilly

Villepin : « ce nain va nous faire une France à sa taille »

Pierre Charon, Laurent Solly, Franck Louvrier (et Frédéric Lefebvre ?) (mais pas Claude Guéant) refoulés de la soirée du Fouquet’s par Cécilia et Rachida Dati

Cécilia Sarkozy arrive finalement au Fouquet’s et après à la soirée place de la Concorde

CONCLUSION

Ce film est certes une gallerie de sosies et une succession de bons mots et petites phrases assassines, mais l’ensemble est fidèle à la réalité.
Et les fictions politiques françaises étant rares, il faut s’en contenter et les encourager.

Ce film n’apprendra rien aux observateurs attentifs de la vie politique ou aux acteurs du pouvoir mais il sera instructif pour les autres

avis et meilleurs dialogues et citations du film « Intouchables » avec Omar Sy d’Omar et Fred

Puisqu’il faut l’avoir vu, j’ai fini par le regarder malgré mes appréhensions causées par le succès populaire et la présence d’Omar Sy (du Service Après-Vente – SAV – d’Omar et Fred sur Canal+) au casting.

Voici des notes prises pendant le film :

Attention, ce qui suit dévoile des moments clés de l’histoire

– la première scène d’ouverture est un bon incipit et une bonne introduction au film car elle est différente du reste du film.
Le reste du film est un immense flash-back.

– scène marrante des entretiens d’embauche qui montre des préjugés sur les handicapés.

– incohérences :
. 3 refus pour toucher les ASSEDICS ?! C’est plutôt l’inverse.
. quand on est tétraplégique on est très maigre des bras et des jambes.

– Le film est assez drôle en général : quelques scènes marrantes même si certaines sont sur-jouées. Et quelques autres scènes pas drôles (« pas de bras, pas de chocolat » en particulier).

– Le film se passe à Paris. Pour quelqu’un qui y a habité, cela fait plaisir de revoir fugitivement/furtivement cette ville au cinéma.

– Le scénario est parfois un peu téléphoné et cousu de fil blanc avec 2 exceptions (les 2 scènes entre Omar Sy/Driss et la belle assistante rousse).

– Quelques références allers/retours bien vus. Exemples :
. la salle de bain partagée avec les enfants dans l’appart de Driss en banlieue et la salle de bain séparée dans l’hôtel particulier de Philippe
– Philippe l’handicapé qui arnaque un faux-ami à lui en lui vendant une toile d’Omar Sy/Driss pour 11 000 €.

– On échappe pas au cliché sur le noir des banlieues : Omar Sy/Driss possède une matraque téléscopique, couteau papillon, fûme du cannabis et son « frère »/cousin est un dealer de drogue.

Il faut dire que les dialogues du film sont bien écrits.

LES MEILLEURS DIALOGUES DU FILM
– verlan : « veuch » (cheveux)
– Omar Sy/Driss : « on peut pas créer un dossier « putes » ? »
– Omar Sy/Driss : « le mec il a saigné du nez sur un fond blanc »
– Omar Sy/Driss : « pas de bras pas de chocolats »
– « les caïds des cités ils n’ont aucune pitié »
– Omar Sy « owned » 2 fois par la belle assistante rousse dans la scène de la salle de bain/baignoire (scène où elle commence à dégrafer son soutien gorge, scène que j’ai beaucoup apprécié)
– relation épistolaire. Omar Sy/Driss : « il « épistole » » (jeu de mot pas drôle à mon goût)
– « des fois le matin je me réveille avec les oreilles un peu dures »
– François Cluzet/Philippe : « mon vrai handicap, c’est pas d’être en fauteuil, c’est d’être sans elle » [sa première femme morte]
– Omar Sy/Driss : « C’est pas une relation d’esprit à esprit, c’est une relation d’esprit à un thon ».

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avis sur le film « Munich » : un bon film d’espionnage sur les agents illégaux

Même si ce film est sorti il y a 4 ans, début 2006, voici une critique.

Munich est un bon film historique (l’histoire de « l’opération Colère de Dieu » la vengeance de l’Etat d’Israël contre les instigateurs de la prise d’otage et du massacre qui s’en est suivi lors des jeux olympiques de 1972).

Le film montre bien les difficultés du métier d’agent illégal à l’étranger : femme absente, enfant qui grandit sans son père, paranoïa qui devient insidieuse, complots vus en cascade…

Les faits, intrigues et scènes sont vraisemblables à défaut d’être véridiques. Les « clins d’oeil » historiques sont intéressants à remarquer pour les historiens puristes :
– la Première ministre Golda Meir est présente au début du film entourée de ses généraux et chefs de service
Ehoud Barak qui deviendra Premier Ministre d’Israël après avoir été général fait une apparition lors de l’opération commando à Beyrouth en temps qu’officier.

Les dissensions entre Israéliens (yekke d’origine allemande, yiddish polonais et biélorusse…) sont véridiques.

Une des seules choses fausses dans le film sont les remords que certains membre de l’équipe d’agents israéliens montrent. Dans la réalité, aucun n’en a exprimé publiquement et s’ils en ont eu, ils les ont gardés pour eux.

Une dernière chose intrigante est de savoir qui se cache derrière le groupe de Louis (interprété par Mathieu Amalric) et son père (Michael Lonsdale) : services secrets français (SDECE ou DST) ? ex-membres de l’OAS ?

La scène où le héros fait l’amour à sa femme en pensant à la prise d’otage à Munich qui se finit en bain de sang est maladroite voire et mériterait d’être repensée ou supprimée.

En conclusion, un film qui passionnera les amateurs de films d’espionnage par son réalisme, loin des films coutumiers du genre mais beaucoup plus proche de la réalité.
Pour aller plus loin on pourra lire l’enquête historique dont est tirée le film : Vengeance
de George Jonas.

acheter le film Munich en DVD sur www.amazon.fr

article sur le film Munich sur fr.Wikipedia.orgMême si ce film est sorti il y a 4 ans, début 2006, voici une critique.

Munich est un bon film historique (l’histoire de « l’opération Colère de Dieu » la vengeance de l’Etat d’Israël contre les instigateurs de la prise d’otage et du massacre qui s’en est suivi lors des jeux olympiques de 1972).

Le film montre bien les difficultés du métier d’agent illégal à l’étranger : femme absente, enfant qui grandit sans son père, paranoïa qui devient insidieuse, complots vus en cascade…

Les faits, intrigues et scènes sont vraisemblables à défaut d’être véridiques. Les « clins d’oeil » historiques sont intéressants à remarquer pour les historiens puristes :
– la Première ministre Golda Meir est présente au début du film entourée de ses généraux et chefs de service
Ehoud Barak qui deviendra Premier Ministre d’Israël après avoir été général fait une apparition lors de l’opération commando à Beyrouth en temps qu’officier.

Les dissensions entre Israéliens (yekke d’origine allemande, yiddish polonais et biélorusse…) sont véridiques.

Une des seules choses fausses dans le film sont les remords que certains membre de l’équipe d’agents israéliens montrent. Dans la réalité, aucun n’en a exprimé publiquement et s’ils en ont eu, ils les ont gardés pour eux.

Une dernière chose intrigante est de savoir qui se cache derrière le groupe de Louis (interprété par Mathieu Amalric) et son père (Michael Lonsdale) : services secrets français (SDECE ou DST) ? ex-membres de l’OAS ?

La scène où le héros fait l’amour à sa femme en pensant à la prise d’otage à Munich qui se finit en bain de sang est maladroite voire et mériterait d’être repensée ou supprimée.

En conclusion, un film qui passionnera les amateurs de films d’espionnage par son réalisme, loin des films coutumiers du genre mais beaucoup plus proche de la réalité.
Pour aller plus loin on pourra lire l’enquête historique dont est tirée le film : Vengeance
de George Jonas.

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article sur le film Munich sur fr.Wikipedia.org

avis sur le film « Les Marches du Pouvoir » (« The Ides of March ») avec George Clooney

Juste fini (enfin ! ce film est sorti il y a plusieurs mois) de voir le film « Les Marches du Pouvoir » (« The Ides of March ») sur des primaires démocrates dans une élection présidentielle américaine (fictive).

Le scénario est malheureusement peu crédible :
– le candidat aux primaires démocrates joué par George Clooney est « gauchiste »/libéral (contre la peine de mort…). Le personnage a été inspiré par le candidat malheureux aux primaires démocrates de 2004 Howard Dean ;
– il est moins cynique que son jeune conseiller politique et se laisse bluffer par lui.

Mais les rebondissements sont pour une fois imprévus et ne se laissent pas deviner facilement.
Enfin, contrairement à la tradition américano-holywoodienne, la morale et les gentils ne triomphent pas (j’aime bien quand les méchants gagnent à la fin même si ce n’est pas rassurant ni optimiste).

Un film sur le cynisme en politique que je recommande malgré la déception du scénario peu crédible par moments (mais bien tordu et bien trouvé à d’autres).